Stéphane Marti
Les morsures du désir
Vendredi 11 janvier 2008 à 20h30
Maison Populaire de Montreuil
Entrée libre
En présence de Stéphane Marti.
Stéphane Marti a fait du cinéma expérimental le lieu d’invention d’une pratique filmique baroque et flamboyante. Cinéaste majeur d’une des tendances les plus importantes du cinéma expérimental français des années 70 proche de l’art corporel: « L’Ecole du corps », où se mélèrent identités troubles et fastes rituels d’un imaginaire homoérotique, ciselés par le super-8 qui alliait splendeur visuelle à l’indépendance artistique et contre-culturelle.
Fervent défenseur de ce médium, Stéphane Marti conçoit, depuis, une esthétique opératique de l’intimité, dont les décadences maniéristes et les forces telluriques, les ors et les pourpres, forgent les coordonnées chiffrées de ses «petits théâtres du corps».
Il y explore « les teintes de la palette du corps masculin: le corps sculptural, le corps travesti, le corps androgyne, le corps meurtri, le corps sacré, le corps interdit, le corps plaisir, le corps objet, le corps douceur, le corps libéré, le corps purifié ».
Allegoria (1979, 14’)
« Un véritable concerto pour corps et caméra célèbre le culte d’Éros, à la fois allégorie de la fureur du désir homosexuel, et vaste miroitement du corps masculin, sujet-objet de toutes les ambigüités. »
Les métaphores d’Alex (1999, 15′)
« En 1999, Stéphane Marti tourne les métaphores d’Alex un film aérien et éminemment baroque, un agencement sensible sur la parure et le reflet, (…). La célébration du corps reste une nécessité absolue. Elle débouche sur des rites profanes. » (Raphaël Bassan)
Mira Corpora (2004, 45′)
« Avec Mira Corpora (en français : » corps admirables « ), Marti se surpasse. Il donne à ses grands films corporels des années 70 une suite et un épanouissement. » (Dominique Noguez)