François Pain
François Pain est réalisateur et auteur de nombreux films liés aux expériences de psychiatrie alternative. Grand complice de Félix Guattari, il a travaillé durant sept ans à la clinique de La Borde. Il participe à l’épopée des radios libres (1977/1981), cofondateur de la Fédération de Radios Libres Non Commerciales et de Radio Tomate. Cofondateur de “Canal Déchaîné” (1991) et de “Chaosmédia”, (1994) associations dont le but est de développer une réflexion théorique sur le thème des médias, ainsi qu’une approche différente de la production et de la diffusion audiovisuelle.
Monument à Félix Guattari, le film
de François Pain, sur une idée de Jean-Jacques Lebel (1995, 90min)
Ce film a été tourné en 1994/95, à l’occasion de l’exposition Hors Limites, L’art de la Vie au Centre Pompidou, dans et devant la grande machine multimédia de Jean-Jacques Lebel intitulée Monument à Felix Guattari. Ont activement participé à ce travail collectif un grand nombre de philosophes, d’artistes, de psychiatres, de musiciens, de poètes, amis et collaborateurs de Guattari. Entre autres: Raymond Bellour / Jacqueline Cahen / Daniel Caux / Pascale Criton / Mony Elkaim / Paolo Fabbri / Robert Fleck / Allen Ginsberg / Edouard Glissant / Ilan Halevy / Bernard Heidsieck / Joël Hubaut / Françoise Janicot / Allan Kaprow / Jean-Pierre Klein / Arnaud Labelle-Rojoux / Pierre Levy / Made in Eric / Valérie Marange / Ouzi Deckel / Christine Piot / Serge Pey / Jean-Claude Pollack / Jérôme Rothenberg / Oreste Scalzone / René Scherer / Danielle Sivadon. Ils y évoquent schizoanalyse, antipsychiatrie, révolution politique et sociale, les trois écologies, l’art, la philosophie, la linguistique, le travail de Félix Guattari avec Gilles Deleuze … Incluses dans le montage, de nombreuses interventions filmées de Félix Guattari complètent ce film rhizomatique préfiguré par le rêve dont il fait lui-même le récit de base dans le Monument. Ce Monument à Félix Guattari est l’hommage à la fois affectueux et militant, ému et collectif rendu par J.-J. Lebel à celui qui fut son ami intime, son camarade de combat, son allié fondamental.
Min Tanaka à la Borde
de Joséphine Guattari et François Pain (1986, 25’)
“Ensemble nous incarnons un seul corps qui n’appartient à personne, le corps de la terre” Min Tanaka. « Variation atmosphérique », « molécule imperceptible », depuis son « laboratoire de météorologie du corps », le grand danseur japonais butô Tanaka Min, à la fois humain et animal, minéral et végétal, enfant et vieillard, fou et mendiant, suscite l’émotion des résidents de La Borde, et offre, par sa danse chaosmique, une expérience unique qui touche au plus près l’inconscient collectif et les forces secrètes de l’univers.