International symposium / Screenings / Performances
musée du quai Branly & Centre Pompidou
May 26-27-28, 2012
Curated by : Aliocha Imhoff, Morad Montazami, Kantuta Quiros
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Saturday, May 26, 2012
Symposium - 10am-6pm - musée du quai Branly
With contributions from Ariella Azoulay, T.J. Demos, Faye Ginsburg,
George Marcus, Karen Mirza & Brad Butler, Trinh T Minh Ha
Performance - 8pm - Centre Pompidou
The Personal Effects of Theo Grünberg (2011) by Simon Fujiwara
Sunday, May 27, 2012
Symposium - 10 am - 6 pm - musée du quai Branly
With contributions from Peggy Buth, Clementine Deliss, Jennifer Gonzalez, Joachim Koester, Benoit de Lestoile, Maureen Murphy, Fred Wilson
Projection - 8pm - Centre Pompidou
Why Is Yellow the Middle of the Rainbow ? by Kidlat Tahimik (1981-1993)
Monday, May 28, 2012
Screening - 8pm - Centre Pompidou
Experimental Ethnographies
Camille Henrot, Luis Ospina & Carlos Mayolo, Dias & Riedweg, Jorge Preloran, Francis Alÿs
Monday 28th May 2012
Centre Pompidou
Projection – 20h
Cinéma 2, Niveau -1
Experimental Ethnography
Francis Alÿs / Dias & Riedweg / Camille Henrot
Jorge Preloran / Luis Ospina & Carlos Mayolo
Jorge Preloran / Luis Ospina & Carlos Mayolo
Parodiant les conventions du cinema documentaire, les deux cineastes colombiens Luis Ospina & Carlos Mayolo – figures du mouvement du Tiers cinema latino-américain-, mettent en crise avec Agarrando Pueblo, ce qu’ils nomment la « porno-misère » des documentaires à destination du public européen, souvent mis en scène, exacerbant un exotisme de la misère.
Très admiré de Jean Rouch, le cinéaste argentin Jorge Prelorán, a dans les années soixante et, pendant plus de deux décennies, développé un genre très personnel, les « ethnobiographies », documentaires dédiés à des communautés paysannes andines d’Argentine. Quittant l’écriture descriptive et omnisciente des films anthropologiques orthodoxes, jouant sur la désynchronisation, et une forme de narration fabulatoire confiée à ses personnages, Iruya marquait pour Rouch un virage entre le documentaire conventionnel et ce que Rouch lui-même appelerait le cinéma-vérité.
Modern procession est une marche « monumentale » qui a pour points de départ et d’arrivée ce temple de la culture qu’est le MOMA à New York, dans le contexte du déménagement temporaire du MOMA, depuis Manhattan jusqu’au quartier du Queens, le temps de la réhabilitation du musée. Le projet de départ de Francys Alÿs était une procession, calquée sur les processions religieuses traditionnelles, qui transporterait diverses « icônes » de l’art, des oeuvres choisies par lui, du centre vers la périphérie, des beaux quartiers aux quartiers populaires. Architecte de profession, Francis Alÿs vit à Mexico depuis les années 80. Le travail de Francis Alÿs met en oeuvre des déplacements urbains de corps et d’objets.
Coupé/Décalé est un film expérimental qui se réfère au format ethnologique, mais qui a été scindé manuellement, au propre comme au figuré, pour obtenir un léger écart. Cette manipulation fait apparaître une ligne continue qui sépare les images en deux parties décalées, une seconde après l’autre. En copiant littéralement une tradition Océanienne, Coupé/Décalé renverse le point de vue et incarne une forme de Culte Cargo à l’occidentale. Coupé/Décalé aborde cette mécanique du mimétisme, où ce qui est copié n’est pas une forme culturelle en soi, mais plutôt l’idée que l’on s’en fait. Par un curieux effet d’aller et retour le saut à l’élastique, reproduction occidentale d’une tradition mélanésienne, conditionne la forme « destinée aux occidentaux » de ce même rituel.
Les artistes brésiliens Dias & Riedweg ont collaboré avec des danseurs de funk des favelas de Rio pour établir une connexion entre le Funk Carioca et le livre d’Hans Staden (1527-1578) « Histoire Vraie et Description d’un Pays d’Hommes Nus, Féroces et Anthropophages dans le Nouveau Monde ». Ce travail montre comment la représentation de l’autre aux premiers jours des interactions entre européens et tribus indigènes du Nouveau Monde diffère probablement assez peu de la façon dont les médias modernes se servent aujourd’hui de leur puissance pour marginaliser, à des fins politiques et économiques, certain groupes sociaux. Les artistes opposent cette vision médiatisée de l’autre en mettant en exergue un phénomène contemporain des favelas de Rio de Janeiro resté jusque là caché aux yeux extérieurs et en invitant les danseurs de funk à réinterpréter, comme des tableaux vivants contemporains, neuf des gravures sur bois originales du livre d’Hans Staden. « Funk Staden », réalisée pour la Documenta 12 à Kassel, ville natale d’Hans Staden, comble les quatre cent cinquante ans qui séparent Hans Staden des funkeiros, annihilant ainsi les fossés culturels et historiques qui séparent les deux époques.