Persistance des ruines
Lida Abdul / Louidgi Beltrame / Cyprien Gaillard
en présence de Louidgi Beltrame
Samedi 1er octobre et Samedi 12 novembre 2011, 11h
Cinéma des Cinéastes
Lida Abdul
Lida Abdul est née à Kabul, Afghanistan en 1973. Elle émigre en Allemagne, en Inde puis aux États-Unis, suite à l’invasion soviétique. Ses vidéos mettent en scène à partir d’une écriture poétique performative les paysages afghans marqués par les guerres et les destructions au cours de la chute du régime des talibans. Son travail a notamment été montré à la Biennale de Venise 2005, Kunsthalle Vienna, Tate Modern, au Frac Lorraine, Frac Aquitaine, etc.
Once Upon Awakening (7 min, 2006, Afghanistan)
In Transit (5 min, 2008, Afghanistan)
Clapping with Stones (5 min, 2005, Afghanistan)
Dome (5 min, 2005, Afghanistan)
Energodar de Louidgi Beltrame (37 min, 2010, France)
Les Atomgrads sont des villes bâties durant la guerre froide pour recevoir les populations actives dans les recherches nucléaires militaires en Russie. Depuis la chute de l’Union Soviétique et l’accident de Tchernobyl, ces villes sont désertées. Parmi les constructions, il y a Duga-3, un mur métallique générant un signal anti-missile claquant à 10 hertz et perturbant les transmissions sur ondes courtes. La visite présente les ruines dispersées en une série d’atomes visuels et sonores tirés d’une époque musicale électronique et punk. (Gilles Grand)
Louidgi Beltrame est né en 1971 à Marseille. Il a récemment présenté son travail au Jeu de Paume, au Palais de Tokyo, au Musée d’art moderne et contemporain de Strasbourg, au Musée André Malraux du Havre, à la Galerie Jousse Entreprise ainsi qu’au Festival du Film de Locarno et au Festival International du Documentaire à Marseille.
Real Remnants of Fictive Wars V de Cyprien Gaillard (7 min, 2004, France)
Défini au départ par Cyprien Gaillard comme une oeuvre Land Art, le projet ‘Real Remnants of Fictive Wars’ rassemble un ensemble de films dans chacun desquels une épaisse fumée blanche, produite par des extincteurs, vient envahir l’espace: zones urbaines, péri-urbaines et paysages de nature que l’artiste investit pour ses réalisations. Les films semblent rendre hommage à la peinture romantique, tout en introduisant la notion de vandalisme chère à l’artiste.
Entre iconoclasme et esthétique minimale, romantisme et Land Art, le travail de Cyprien Gaillard (né à Paris en 1980, vit et travaille à Berlin) interroge la trace de l’homme dans la nature et face au passage du temps. Il remporte le Prix Marcel Duchamp en 2010.
Curateurs: Aliocha Imhoff & Kantuta Quiros