Jeudi 12 décembre 2013
Monica Mayer & Archivo Pinto mi Raya
18h30
Rencontre avec Monica Mayer (artiste, Mexique) et Annabela Tournon (historienne de l’art, EHESS)
Monica Mayer & Archivo Pinto mi Raya– Un banquete mas… o un banquete en TetlapaMUAC. (2011, 1h42)
Avec Cuauhtemoc Medina, Karen Cordero, Angeles Toledo, Antonio Saborit, Enrique Serrano, James Oles, Rafael Ortega, Sol Henaro, Patricia Sloan, Pilar Garcia de Germenos
La vidéo de l’artiste performeuse et sociologue féministe mexicaine Mónica Mayer, One More Dinner… or a Banquet in TetlapaMUAC constitue un « reenactment » du film de l’écrivain, commissaire et historien de l’art Olivier Debroise, Un banquet à Tetlapayac (1997-1998), film qui était lui-même un reenactement contemporain des événements entourant le tournage du film mythique et inachevé du réalisateur Sergei Eisenstein Que Viva Mexico (1931).
Commissaire de l’exposition Una visita al Archivo Olivier Debroise: entre la ficción y el documento au MUAC en 2011, Monica Mayer mit en place plusieurs stratégies de réactivation des archives d’Olivier Debroise, décédé en 2008, et l’une des personnalités les plus influentes et singulières de la scène artistique mexicaine, auteur de nombreuses publications sur l’art moderne et contemporain au Mexique. Cette captation vidéo d’une performance semble n’être rien de plus qu’un simple dîner entre amis, un dîner organisé par Mayer avec les plus proches amis et collaborateurs de Debroise. Cependant, à y regarder de plus près, comme l’écrit bien Mireille Torres , elle s’avère contenir un méta-récit relatif à la méthodologie de recherche de Debroise et sa passion dans la création de ses propres archives. La particularité de l’archive de Debroise résidait dans la manière dont elle fût assemblée et ensuite utilisée autant dans ses recherches historiographiques, curatoriales que ses projets artistiques, romanesques et cinématographiques. Si ce dîner convoque la trajectoire biographique de Debroise, via un processus de remémoration collective, parfois hasardeuse et erratique, une sorte de veillée, qui restitue la mémoire vive de l’historien d’art, elle est tout autant le lieu de débats théoriques sur la figure du curateur comme auteur, l’institutionnalité de l’art, le statut de l’archive, l’histoire du modernisme mexicain.
Une série de juxtapositions temporelles complexe car comme le rappelle encore Mireille Torres, le film d’Eisenstein lui-même pouvait être considéré comme un documentaire ou, mieux encore, une “archive filmique”, Eisenstein n’ayant jamais été en mesure de terminer le montage du film de la façon dont il le souhaitait.
Kantuta Quiros & Aliocha Imhoff
Une proposition de Kantuta Quiros & Aliocha Imhoff
Dans le cadre de la manifestation Mille ans d’histoire non-linéaire, avec le soutien de l’Institut Culturel du Mexique.
Institut Culturel du Mexique – Plan
119 Rue Vieille du Temple 75003 Paris
Métro : Filles du Calvaire
Bus: 29
Entrée libre – https://mexiqueculture.org/