Mercredi 20 novembre 2013

Louis Henderson / Révoltes logiques

Centre Pompidou
19h – Cinéma 2

 

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Louis Henderson, Révoltes logiques, video still, 2012, Courtesy the artist and Le Fresnoy – studio national des arts contemporains


En présence de Louis Henderson
et Erik Bullot (cinéaste, théoricien, ENSA Bourges-EESI)

Louis HendersonRévoltes logiques (2012, 42 min)

« Tel je me reconnais, voyageur, archéologue de l’espace, cherchant vainement à reconstituer l’exotisme à l’aide de parcelles et de débris » Louis Henderson (…) présente Révoltes Logiques, un film moyen métrage qui nous parle de l’Egypte, de 1952 à 2012, des révoltes contre le colonialisme et des révoltes d’aujourd’hui. Il nous parle de la vastitude du monde, des dix sept millions d’habitants du Caire, des trous de l’Histoire, de la géographie changeante des lieux. Du trouble profond de la mémoire défaillante quand les connaissances lui manquent autant que la détermination à aller les cueillir sur site. (…) Les inflexions de la voix du narrateur – l’alter ego de Henderson – résonnent à nos oreilles : une voix parfaite, inatteignable et présente à la fois, mûre et sensuelle, élégante et rythmée. Une voix qui nous accompagnera tout au long du film, de l’image du double canon, marquant l’entrée de l’Imperial War Museum à Londres, qui ouvre ce récit, jusqu’à la panique paranoïaque qui finira par saisir et envelopper Henderson lui-même, pris à son propre piège – un Louis Henderson, au demeurant, que l’on ne voit jamais mais que l’on sent étranger partout. Par exemple, sur la place Tahir, où il se sent devenir la cible des regards présumés hostiles des égyptiens révoltés qui occupent cette esplanade. (…) Ce film – écrit Léon Robinson – utilise l’Histoire comme une fiction qui peut être manoeuvrée et questionnée. Il s’agit de créer une alternative pour une mémoire de l’Histoire en dégageant de l’ombre l’histoire invisible, qui n’avait pas été dite jusque là. Pour cela le film suit le mode d’une fiction à travers l’agencement de signes inhérents à la réalité et traite l’Histoire comme un film inachevé, une fiction documentaire où Henderson prend à la fois le rôle de cameraman et celui d’acteur » Paul Ardenne 2012

Une programmation de Aliocha Imhoff & Kantuta Quiros