Samedi 11 Décembre
Projection - 20h
Centre Pompidou
Géographies fracturées
Ce premier programme prend acte des interprétations données par des artistes contemporains d’Angola, du Moyen-Orient (Liban, Palestine, Israël), d’Europe Centrale (Albanie, Kazakhstan) d’Italie, d’Argentine et d’Afghanistan de l’état de « guerre permanente » qui fragmente leurs territoires. A partir des conflits et des occupations récents, une jeune génération d’artistes livre une réécriture de la guerre, de la démolition, mais aussi des propagandes nationales, déconstruites et transmuées, de manière lyrique, poétique, performative ou activiste. Comme autant de voix qui viennent décentrer les regards, renverser les perspectives et les hégémonies, exploser les frontières, défaire les identités nationales, fracturer nos géographies, depuis les expériences des migrations, de l’exil, de la guerre, des néocolonisations.
Lida Abdul - In Transit (4 min, 2008, Afghanistan)
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Lida Abdul est née à Kabul, Afghanistan en 1973. Elle émigre en Allemagne, en Inde puis aux États-Unis, suite à l’invasion soviétique. Ses vidéos mettent en scène à partir d’une écriture poétique performative les paysages afghans marqués par les guerres et les destructions au cours de la chute du régime des talibans. Son travail a notamment été montré à la Biennale de Venise 2005, Kunsthalle Vienna, Tate Modern, au Frac Lorraine, Frac Aquitaine, etc.
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Yael Bartana - A declaration (8 min, 2006, Israel)
Yael Bartana est née à Afula, Israël en 1970. Elle vit et travaille à Tel Aviv et Amsterdam. Son travail a été montré a travers le monde (notamment Documenta 2007, Manifesta 4, Biennale d’Istanbul, PS1) et a reçu le prix de Rome en 2005. Plasticienne, vidéaste, photographe, elle observe et déconstruit de manière poétique les discours et propagandes nationales en vigueur au Moyen-Orient.
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Larissa Sansour - Palestinian Peace Activists vs Israeli Tank
(6 min, 2005, Palestine)
Larissa Sansour est née à Jérusalem en 1973. Son travail est politique et principalement basé sur la vidéo et la photographie. Ses œuvres ont été exposées et projetées dans plusieurs expositions et festivals à travers le monde (Institut du Monde Arabe à Paris, Tate Modern à Londres, Musée Reina Sofia à Madrid, etc). Elle vit et travaille entre Bethlehem et Copenhague.
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Almagul Menlibayeva - Exodus (11 min, 2009, Kazakstan)
Avec Exodus, Almagul Menlibayeva puise dans les traditions nomades du Kazakhstan contemporain et ses rites chamaniques pour narrer sa propre expérience de l’exode culturel et du déracinement mondial. Née en 1969 au Kazakhstan, Almagul Menlibayeva est diplômée de l’Université d’Art et de Théâtre d’Almaty, sa ville natale, en 1992. Elle vit aujourd’hui à Amsterdam et Berlin. Exodus a été présenté notamment à la Biennale de Venise 2009.
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Adrian Paci - Centre di Permanenza Contemporanea
(6 min, 2007, Albanie)
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L’artiste albanais Adrian Paci a fuit la guerre civile dans son pays en 1997 pour se réfugier en Italie. Son expérience de l’exil définit le contexte de ses œuvres, notamment celui de ses premières vidéos à travers lesquelles il tente de retrouver les racines de son passé. L’artiste se détache progressivement de son vécu pour parler de l’histoire collective dans des mises en scène qui révèlent comment l’identité est conditionnée par le contexte socio-économique. Avec beaucoup de poésie et un certain esprit caustique, Adrian Paci parvient à aborder les problèmes de notre société en mêlant expériences intime et universelle.
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Internacional Errorista (Groupe Etcétera)
Urban Errorist Cartography (5 min, 2009, Argentine)
Fondée en 2005, l’Internacional Errorista est un mouvement international qui revendique l’erreur comme philosophie de vie - l’erreur, nouveau principe ordonnateur de la réalité actuelle. Issus du collectif argentin Etcétera, les Erroristes ont orienté leurs réflexions autour de la figure et du stéréotype de l’ennemi (t)erroriste, dans la dénommée guerre globale contre le terrorisme. Leur travail a notamment été exposé à la Biennale d’Istanbul 2009.
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Armin Linke & Francesco Mattuzzi - Future archeology (en coopération avec decolonizing architecture, un projet de Sandi Hilal, Alessandro Petti, Eyal Weizman, 20 min, 2010, 3D, Italie)
Le projet Decolonizing architecture traite d'une question fondamentale: comment les colonies israéliennes et les bases militaires - l'architecture de la colonisation d'Israël - peuvent être réutilisés, recyclés ou réutilisés par les Palestiniens. Ce projet initié par les architectes Sandi Hilal, Alessandro Petti, Eyal Weizman articule la dimension spatiale au processus de décolonisation. Le projet de Future archeology, film 3D, fait référence à l'invention du 19e siècle de la technologie stéréoscopique, qui a été développé précisément pour des raisons archéologiques et militaires.
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Yossi Atia & Itamar Rose - Darfur (4 min, 2009, Israel)
Les courts films des jeunes artistes israéliens Yossi Atia et Itamar Rose nés en 1979, dissèquent de manière satirique et cruelle les non-dits de la société israélienne, dans sa militarisation quotidienne, la préparation des esprits et des corps à l’occupation et à la guerre. Leurs films ont été montrés à Israeli Center for Digital Art, Holon, la Tate Modern, le Reina Sofia, ou la Kunstverein, Hamburg.
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Nástio Mosquito - Continent (15 min, 2010, Angola)
Poète slameur angolais né à Luanda en 1981, plasticien, cinéaste, photographe, performer, acteur, présentateur de télévision, le travail de Nástio Mosquito a été montré en Afrique, Europe et Amérique latine, et à la 52ème Biennale de Venise en 2007. Son style se caractérise par un spoken work brillant et acide mettant en cause notamment les situations postcoloniales.
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What is to be done ? art/film/politics
Centre Pompidou | Palais de Tokyo | Beaux-Arts de Paris
Labos d'Aubervilliers | Espace Khiasma | Maison Pop | Cinéma le Méliès
From the 11th to the 19th of December 2010, the curatorial platform, le peuple qui manque, in association with the Film department of the Centre Pompidou, proposes a series of encounters entitled "Que faire? What is to be done? art/film/politics". These encounters offer an overview of the new critical strategies currently emerging within the international artistic field, and principally within contemporary film production, with a focus on the relationship between art and politics.
During the Winter years, as Félix Guattari called them, the corollary to the fall of the Berlin wall was presumed to be the fading of twentieth-century utopias. It was seen as the pronouncement of the end of history and the death of avant-gardes. However, twenty years later, the current revival of the links between art and politics must be taken into account. Que faire? What is to be done? Jean-Luc Godard asked in his 39-point manifesto and his answer was "we must make films politically". Since the mid-1990s, critical, social and political theories have been revisited, questioned and considerably enriched by new approaches, which are now polyphonic. Simultaneously, these new critical theories have become precious tools of interpretation for thinking about contemporary art, and with the recent upsurge of exhibitions and biennials, many curatorial practices have reformulated critical perspectives relating to history, capitalism, image production, representation and subjectivities. Thus, artists, theorists, curators and activists are collaboratively and cross-sectorially developing the revival of a contemporary form of political art. These encounters consist of a critical symposium, artists' presentations and video projections, and will host artists, film-makers, theorists and curators. The video and film program will present a selection of works on the borders of the art film and the documentary; thus constituting an overview of what making films politically might mean today.
The event will take place over two weekends, on December the 11th and 12th and on December the 18th and 19th at the Pompidou Center, and will also consist of some fringe events between both dates at the Laboratoires d'Aubervilliers, Beaux-Arts de Paris, the Palais de Tokyo and the Espace Khiasma). The event will continue from January to May 2011, with several dates during the year at the Maison Pop and Le Méliès Cinema in Montreuil.
Symposium and projections in the presence of Rabih Mroué (Lebanese), Ursula Biemann (Switzerland), Catherine David (FR), Joaquin Barriendos (ES), Elvan Zabunyan (FR), Coco Fusco (US), Kodwo Eshun et Anjalika Sagar / The Otolith Group (UK), Christophe Marsat & Alejandro Arozamena / Brumaria (ES), Dmitry Vilensky / Chto Delat ? (RU), Rasheed Araeen / Third Text (UK), Natasa Petresin-Bachelez (FR), Frédéric Moser & Philippe Schwinger (Switzerland), Hila Peleg (Germany), Steve Kurtz / Critical Art Ensemble (US), Maurizio Lazzarato (FR), Laurence Allard & Olivier Blondeau (FR), Tania Bruguera (Cuba), Beatriz Preciado (ES), Gerald Raunig (AU), Stephen Wright (Canada), Elisabeth Lebovici (FR), Jean-Claude Moineau (FR)
Featuring works and videos/films by Rabih Mroué, Lida Abdul, Yael Bartana, Larissa Sansour, Almalgul Menlibayeva, Adrian Paci, International Errorista, Armin Linke & Francesco Mattuzzi / decolonizing architecture, Itamar Rose & Yossi Atia, Nastio Mosquito, Dmitry Gutov + Radek Community, Benj Gerdes & Jennifer Hayashida / 16 Beaver Group, Tania Bruguera, Hila Peleg, Irina Botea, Mark Tribe, Frédéric Moser & Philippe Schwinger, Jeremy Deller & Mike Figgis, Sylvain George, Critical Art Ensemble, Chto Delat ?, Brad Butler & Karen Mirza, José Alejandro Restrepo, Boris Groys, Alain Declercq, Ursula Biemann, Chen Chieh-Jen, Lin Yilin, Liu Wei, Oliver Ressler & Dario Azzellini, etc. And a performance by Rabih Mroué
Curators: Kantuta Quiros & Aliocha Imhoff
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le peuple qui manque
Structure curatoriale et distributeur de films et de vidéos d'artistes créé en 2005, le peuple qui manque a mené, ces dernières années, un travail de monstration et de revisitation de pratiques critiques au sein de la vidéo et de l'art contemporain, à la croisée de la vidéo d'artiste, du documentaire, du cinéma expérimental. Invité à concevoir des projets curatoriaux, rétrospectives, festivals ou cartes blanches pour de nombreux centres d'art, institutions, musées ou cinémas, le peuple qui manque représente aujourd'hui également plus de 30 artistes internationaux.
Curateurs : Aliocha Imhoff & Kantuta Quiros